countdown

En sept années de blog, je n’ai jamais sacrifié au bilan de fin d’année.
Je n’éprouvais pas le besoin de faire une comptabilité du nombre de livres lus dans l’année, ou pire encore, du nombre de pages cumulées. La lecture n’a jamais été pour moi une affaire de statistiques, ni de compétition avec les autres, ou avec moi-même ; rien d’autre qu’un plaisir égoïste.
Un plaisir égoïste que je veux plus généreux en le partageant ici avec vous.

Vélo pliant de couleur bordeau.

Pourtant, ce qui va suivre n’est rien d’autre qu’un état des lieux de mes lectures de l’année. Pourquoi un tel revirement au bout de toutes ces années ?
Depuis l’an dernier, pour de multiples raisons identifiées, j’ai beaucoup de mal à tenir un rythme de publication régulier, ou tout au moins synchrone avec celui de mes lectures, comme c’était le cas auparavant.
Pour ne pas que certaines lectures non chroniquées passent à la trappe de l’oubli, j’ai dû me résigner à toutes les consigner dans un document word. Quoi de plus naturel, finalement, que ce récapitulatif annuel figure ici, dans ce qui devait être à l’origine un journal de bord des mes lectures ?

Cette décision m’a donné l’occasion de faire un retour assez édifiant sur les douze mois écoulés.
Je ne pensais pas que la corrélation entre le rythme de mon activité professionnelle et celui de mes lectures (et plus encore des publications de chroniques) était aussi clairement lisible.
J’ai aussi pu constater que, côté livres, 2013 dans son ensemble, avait été particulièrement positive, riche en agréables découvertes (la dernière en date étant ma première rencontre avec Mauriac) et belles retrouvailles littéraires.
Elle aura aussi été marquée par quelques espoirs plus ou moins sévèrement déçus (Brooklyn, de Colm Toibin ; Qu’avons-nous fait de nos rêves ?, de Jennifer Egan ; Une saison, de Sylvie Bocqui ; Tout ce que je suis, d’Anna Funder ; Sauf les fleurs, de Nicolas Clément ; Monde sans oiseaux, de Karine Serres). Que la quasi-totalité de ces déceptions n’ait pas été chroniquée ici ne relève que d’un simple manque de temps, et non pas d’un choix assumé de ne chroniquer que les livres que j’ai aimés.
Enfin, reconsidérer chacune de mes lectures avec recul m’a permis de dégager plus sûrement mes vrais coups de cœur, au nombre de trois quatre cette année : Annabel, de Kathleen Winter ; Wilderness, de Lance Weller, Anima, de Wajdi Mouawad (faudrait-il, pour toucher mon cœur de pierre, que le titre du roman ne soit composé que d’un seul mot de trois syllabes ?)… et Compagnie K, de William March*.

* Edit de 17h45 : Marilyne m’a justement fait remarquer que Compagnie K était absent de mon bilan, alors qu’il est l’un de mes coups de cœurs 2013. Un fâcheux oubli que je me suis empressé de réparer… qui met à mal ma théorie fumeuse du titre à mot unique de trois syllabes ;-)

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Lectures 2013

janvier
06h41 – Jean-Philippe Blondel
Indignation – Philip Roth
Les noces clandestines – Claire-Lise Marguier
Le diable à la langue fourchue – Craig Johnson
Les lumières de Tyr – Joseph Safieddine & Xavier Jimenez
WildernessLance Weller

février
Le feu au royaume – Sébastien Doubinsky
Tout mon amour – Laurent Mauvignier
Sang d’encre – Stéphanie Hochet

mars
AnnabelKathleen Winter
Au pays des kangourous – Gilles Paris
Coral Glynn – Peter Cameron
La théorie des nuages – Stéphane Audeguy
Comment trouver l’amour à cinquante ans quand on est parisienne – Pascal Morin

avril
Eugène Bullard – Claude Ribbe
Crime – Levin Meyer
La guerre civile est déclarée – Christophe Paviot
La guerre d’Alan – Emmanuel Guibert

mai
Le jour où Otacilio Mendes vit le soleil – Ronaldo Correia de Brito
Coup de tête – Guillaume Vissac
Entretiens – Truman Capote

juin
Brooklyn – Colm Toibin
Au hasard la chance – Michel Tremblay
AnimaWajdi Mouhawad
L’(autre) homme de ma vie – Stephen McCauley

juillet
Comment tout est arrivé – Pete Fromm
Une saison – Sylvie Bocqui
L’enfance d’Alan – Emmanuel Guibert
Stoner – John Williams
Pike – Benjamin Whitmer
Les chutes – Joyce Carol Oates

août
Qu’avons-nous fait de nos rêves ? – Jennifer Egan
The Parrenticide Club – Ambrose Bierce
Jazz – Toni Morrison

septembre
La trilogie berlinoise – Philip Kerr
Le rêve du celte – Mario Vargas Llosa
Double jeu – Philippe Blondel
Tout ce que je suis – Anna Funder

octobre
Bel-Air – Lionel Salaun
En vieillissant les hommes pleurent – Jean-Luc Seigle
Instinct primaire – Pia Petersen
Les faibles et les forts – Judith Perrignon
Je m’en vais – Jean Echenoz

novembre
Compagnie KWilliam March
Pietra viva – Léonor De Récondo
Le roman d’Ernest et Célestine – Daniel Pennac
Sauf les fleurs – Nicolas Clément
Dites-leur que je suis un homme – Ernest J. Gaines

décembre
Monde sans oiseaux – Karine Serres
Le nœud de vipères – François Mauriac

Cerise sur le gâteau : la livraison 2013 du père Noël. Libraire d’un jour, le vieux barbu s’est montré particulièrement sagace, tant dans ses choix « guidés » (Hollinghurst, Cabré, Birgisson) que dans ses libres initiatives (Lesbre, Murakami, Rivière).

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Autant de livres qui ont rejoint ma PAL mais qui devraient en sortir rapidement, puisque je me suis inscrit à l’Objectif PAL d’Antigone. Eh oui, autre revirement en cette fin d’année, challenges et lectures communes n’étant généralement pas mon fort. Inutile de préciser que je garde le secret espoir de ne pas me ridiculiser une nouvelle fois en foirant ce défi comme à mon habitude.We’ll see.
Mais d’ici là…

Bon réveillon et à l’année prochaine !