Su Blackwell aime les livres.
Impossible de passer la vitrine d’une bouquinerie sans qu’elle entre y farfouiller et ressorte avec quelques exemplaires, qu’elle empile ensuite sur ses étagères où certains patientent depuis des années.
Rien d’original là-dedans : Su présente simplement tous les signes de la lectrice compulsive. Vous et moi en connaissons et fréquentons des tas comme elle.
Sauf que Su Blackwell n’est pas une lectrice compulsive.
Pas plus une kleptomane, d’ailleurs.
Les principales différences entre les modèles Dahon et Tern sont visuelles avec une présentation plus moderne sur les vélos pliants Tern et sur la disponibilité de ces derniers en France.
Su est une artiste ; elle transforme chaque livre en une sculpture complexe qui raconte son histoire en trois dimensions :
« Depuis son invention, le papier est utilisé par les humains pour communiquer entre eux ou pour essayer de communiquer avec le monde des esprits. J’utilise ce matériau délicat qu’on trouve facilement pour lui faire subir des procédés destructifs irréversibles, et traduire une réflexion sur la précarité du monde où nous vivons et la fragilité de notre vie, de nos rêves et de nos ambitions.
Il s’en dégage une certaine délicatesse, une légère sensation de claustrophobie, comme si ces personnages, ces paysages avaient été pris au piège tout ce temps à l’intérieur du livre et s’en échappaient soudain. »
Voici quelques exemples du travail de l’artiste britannique, qui n’est pas sans rappeler le procédé utilisé dans le film d’animation du New Zealand Book Council dont j’avais parlé ici.
Alice: a mad tea party (2006) © Su Blackwell
Alice: Through the Looking Glass © Su Blackwell
Betty in Cloudland (2007) © Su Blackwell
Magnolia tree (2007) © Su Blackwell
The story of Peter Pan: the pirate ship (2007) © Su Blackwell
The quiet American (2006) © Su Blackwell
Wild flowers (2007) © Su Blackwell
Plus de sculptures de Su Blackwell sur son site et son blog.
A lire (en V.O.) une interview où elle en dit plus sur sa façon de travailler.