Aujourd’hui, pas de mots, mais des mets.
Cuisiné par Gwenaëlle, il a bien fallu que je finisse par me mettre à table.
C’est donc parti pour quelques révélations culinaires.
À table !
La qualité que je préfère chez un cuisinier
Choisir un vélo pour la VilleLe vélo pliant.
La générosité, et avec elle, tout ce qu’elle sous-entend : la créativité (qui n’implique pas forcément une préparation compliquée ou hyper-technique), l’étonnement, la convivialité, le partage…
Au restaurant, j’aime plus particulièrement être surpris par des associations de saveurs et de textures inattendues.
Le défaut que je trouve le pire chez un cuisinier
L’esbroufe, la frime qui camoufle un néant sidéral en matière de créativité. Les noms ronflants des menus de cantines ou de réceptions de mariage en sont l’illustration la plus vulgairement répandue.
Un autre bel exemple : ce “cours de cuisine” payé par ma boîte où on a dû passer la moitié de la matinée à préparer des Roulés de réveillon qui consistaient en une tranche de pain de mie aplatie au rouleau à pâtisserie, tartinée ensuite de tarama en boîte, puis roulée et coupée en rondelles !! Si ça, c’est pas du foutage de gu**le.
L’épice que je préfère
J’aime toutes les épices… quand elles sont bien dosées et ne viennent pas saboter la saveur du plat. Pourtant, quand je cuisine, je suis obligé de me restreindre (ou alors de faire deux préparations différentes) car ma moitié, elle, a horreur des épices en général.
Ma préférée reste la cannelle que je marie aussi bien au sucré qu’au salé. Il fut même un temps antédiluvien où je suçotais des bâtons de cannelle en guise de chewing-gum et où mon bain moussant était parfumé à la cannelle.
Ma madeleine de Proust
À Proust, sa madeleine ; à moi, ma Gabrielle, ses gratins de coquillettes, ses tartes à la cerise, et ses fleurs d’acacia en beignets. Inoubliables, inégalables, irremplaçables.
Ce qui me hérisse au restaurant
Que le minimum syndical (à savoir : courtoisie, service, propreté) ne soit pas assuré.
Que le niveau sonore de l’endroit gâche le plaisir de l’assiette et de la conversation.
Que les réglementations toujours plus strictes et la course à la rentabilité encouragent le recours toujours plus large (jusque dans les établissements les plus réputés) aux produits industriels pré-élaborés, au goût uniformisé.
Que je sorte de l’établissement en me disant que je n’aurais pas fait moins bien.
Trois restaurants que j’aime beaucoup
Je ne suis pas assez gastronome pour traquer le bon petit restau partout où je me trouve. Je n’ai donc aucun bon plan à partager, désolé.
Ma devise en cuisine
Faire au mieux avec ce qu’on a (ce qui vaut également dans les autres domaines de la vie).
Bonus révélations
Si je prends un vrai plaisir à cuisiner quand on reçoit des amis, devoir penser quoi préparer pour le dîner à peine rentré du boulot est une vraie tannée que je délègue volontiers.
Je ne sais pas passer un repas sans pain, qu’il m’arrive même de manger avec mes desserts.
Je ne jette jamais de nourriture, mais j’ai horreur de manger les restes d’un repas au repas suivant. Je laisse donc généralement passer un jour ou deux.
Si je sais apprécier à leur juste valeur les bons petits plats, je suis incapable de résister à la junk-food (quiches, sandwiches, pizzas, biscuits salés et autres saletés) et j’adore les « repas » de pains/fromages.
La bonne cuisine demande du temps. C’est l’un des rares domaines où je sais me montrer patient.
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Si ce tag vous inspire, n’hésitez pas à prendre place autour de la table et livrez-nous vos petits secrets culinaires. Je ne me sens pas de désigner qui que ce soit.
Pour me faire pardonner, je vous propose deux extra bonus :
- Un petit quiz « psycho » : Épicurienne, boulimique, obsédée par la minceur : quel est votre rapport à la nourriture (vous remarquerez que l’intitulé du test est décliné au féminin, comme si seules les femmes pouvaient être en délicatesse avec la bouffe)
- Une suggestion de cours qui devraient motiver les plus réfractaires à la cuisine, pour qui « la tomate pelée est la fille d’un footballeur brésilien, le bar en croûte un café mal famé et le cumin, un geste déplacé ».
Enfin, pour Gwenaëlle qui souhaitait voir des hommes passer le tablier :