lance-weller Premier roman de Lance Weller, Wilderness possède un souffle narratif et une puissance d’évocation extraordinaires qui m’ont emporté.
D’autres avant moi (voir en fin de billet) ont témoigné de leur enthousiasme et salué les réelles qualités de ce roman mieux que je ne pourrai le faire.

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Si par extraordinaire ces billets ne vous avaient pas encore incité à partir pour la Wilderness, j’espère que cet entretien avec l’auteur saura vous en convaincre.
Devant mes multiples sollicitations pour des compléments d’information et autres clarifications rendues nécessaires par mon niveau d’anglais, Lance Weller a toujours fait preuve d’une patience et d’une disponibilité inépuisables.
Je l’en remercie chaleureusement.

Comment est né Wilderness ? L’idée vous a-t-elle trotté longtemps dans la tête ?

L’idée de Wilderness m’est venue alors que je travaillais sur une nouvelle. J’avais l’image d’un vieil homme solitaire, sous l’auvent de sa cabane en bois, quelque part. Puis, un chien s’est invité dans l’histoire… et j’étais lancé.
Je ne me souviens que je n’en étais encore qu’au début quand j’ai compris que je m’étais embarqué dans quelque chose qui allait demander bien plus que la vingtaine de pages d’une nouvelle standard.

Wilderness est-il votre tout premier roman ou votre premier roman publié ?

Wilderness est mon premier roman publié. Je dois avoir au moins deux romans vraiment nuls sous clé, dans un coin, et pas mal de faux départs : des ébauches de textes, des scènes isolées, des fragments de choses et d’autres. D’ailleurs, il faut que j’achète un brasero et que je m’occupe de tout ça…
Cela m’a pris du temps pour être publié. Beaucoup de temps. Des années et des années. En partie à cause d’ennuis de santé, et aussi par manque de chance. Mais c’est surtout parce que je n’étais pas assez déterminé, tout simplement. Avant de me mettre sérieusement à écrire, j’étais manager de restaurant et j’étais vraiment malheureux.
Et puis, un jour, j’en ai eu assez et j’ai arrêté. J’ai commencé à écrire des nouvelles et l’un de ces « Vraiment Mauvais Romans » que j’évoquais tout à l’heure. Je ne me suis pas trop mal débrouillé ; j’ai réussi à placer des histoires ici et là, j’ai même gagné un prix. Mais la plupart du temps où j’ai écrit Wilderness, j’avais un boulot à temps partiel : j’ai été vendeur, j’ai trié le courrier, travaillé à l’expédition/livraison ; j’ai même été agent recenseur, une année.

Sur les quelques photos de vous qu’on trouve sur le web, vous êtes presque toujours en compagnie d’un chien. Est-ce de cette passion évidente pour les chiens qu’est né le personnage d’Abel Truman ?

Oui. J’ai la grande chance, le privilège, de toujours avoir eu un chien. Mon père, qui aime aussi les chiens, a l’habitude de dire qu’ils donnent tellement et demandent si peu en retour. Il a complètement raison. Certaines des meilleures personnes que je connais sont… des chiens.

Étiez-vous passionné par la guerre de Sécession avant d’écrire Wilderness ?

Pas du tout. Avant de commencer Wilderness, je ne connaissais pas grand chose à ce conflit. Mais, un tas de circonstances ont fait que j’ai récupéré une Histoire de la guerre en un volume et, à cette période précise de ma vie, ce livre tombait à pic.
Je me suis rapidement rendu compte que c’était un sujet qui me parlait vraiment, que je trouvais fascinant à bien des égards, pour des raisons que j’aurais du mal à formuler clairement. Et j’ai vite pris conscience que ce vieil homme sur lequel j’essayais d’écrire était un vétéran. À partir de là, le livre s’est mis en place relativement rapidement.

À la lecture, il est évident que vous avez fait un gros travail de recherche et de documentation. Cela vous a-t-il demandé beaucoup de temps ?

J’étais un parfait néophyte quand j’ai commencé mes recherches sur le conflit. Cela m’a pris beaucoup de temps pour discerner ce qui était important pour l’histoire que je voulais écrire. La guerre de Sécession est un puits si vaste et si profond qu’il est facile d’y tomber et de s’y perdre. La lecture d’un livre me conduisait à une autre source, qui elle-même menait à un livre dont je n’avais jamais entendu parler mais qui se révélait d’un grand intérêt pour moi.
Alors que la trame narrative générale de Wilderness s’est agencée assez vite, j’ai retouché et peaufiné l’écriture à mesure que j’engrangeais de nouvelles connaissances.

Avez-vous beaucoup appris de vos recherches documentaires ? Certains événements vous ont-ils surpris ?

Oh, oui! J’avais une vision très édulcorée du conflit qui se résumait à de jolis tableaux de soldats en ligne de combat, prêts à se battre avec gloire. La réalité, bien sûr, est autrement plus sinistre. Je n’ai pas cessé d’être sidéré par ce que les simples soldats de l’époque ont enduré et, bien sûr, par ricochet, par ce que le pays entier a enduré.
Même aujourd’hui, après toutes mes recherches, je m’étonne encore que le pays y ait survécu. Sauf que, bien entendu, ce n’est pas réellement le cas ; il s’est transformé en quelque chose de complètement différent, il n’avait pas d’autre choix. Et, à ce jour, l’Amérique est toujours en voie de transformation pour devenir cette chose. Quelle qu’elle soit.

« J’ai vu des choses que je ne pourrai jamais oublier. Elles ne me lâchent pas, et si ça arrivait, j’crois que je saurais plus quoi faire. Ni qui je suis. Non. Vraiment, j’peux pas en parler, parce qu’ils ont pas inventé les mots qu’on pourrait utiliser pour raconter ça fidèlement. »

De toutes les batailles de la guerre de Sécession, pourquoi vous être particulièrement intéressé à la Wilderness ?

C’est une grande question qui a plusieurs réponses. D’abord, la bataille de la Wilderness représente le début de la fin. C’était pour le Sud la meilleure chance -et la dernière- de stopper la force destructrice de l’Union et de convaincre l’opinion publique nordiste d’engager un processus de paix. La Wilderness inaugure la première campagne de Grant en tant que commandant de toutes les armées de l’Union et, pour la première fois, l’Est va goûter à sa façon de faire la guerre, brutale et sans pitié.
Ensuite, Saunders’ Field, où se déroule le cœur du roman (et donc la vie d’Abel Truman), présente les prémices de la guerre telle qu’on la fera au XXe siècle : l’un des deux camps replié derrière des lignes fortifiées sur lesquelles se rue le camp adverse.
Enfin, d’un point de vue purement pratique, c’était beaucoup plus facile d’écrire sur une zone déterminée et délimitée plutôt que sur la frénésie du champ de bataille dans son ensemble, où la narration risquait de se perdre. Tolstoï l’a fait, bien sûr, mais c’est le maître en la matière.

Hyper réalistes, vos scènes de combat sont d’une rare violence et pourtant d’une grande beauté, à la fois insoutenables et profondément émouvantes. Comment êtes-vous parvenu à créer des émotions aussi paradoxales ?

Je pense que c’est dû aux personnages. Idéalement, au moment où les scènes de bataille surviennent dans Wilderness, les lecteurs se sont attachés à ces gens et à ce qui leur arrive. Pour parvenir à cet effet, l’essentiel de la violence la plus monstrueuse apparaît au cours d’une longue scène imprimée en italiques dans l’édition américaine du livre [1]. Je l’ai écrite comme une sorte de rêve fiévreux en prose et j’en ai extrait les personnages pour que le lecteur perçoive que ces choses arrivent indépendamment de qui se trouve là. Mais en même temps, il fallait qu’à la suite de cette scène je décrive les destins des différents personnages, ce qui, j’espère, matérialise l’horrible réalité de la guerre dans l’esprit du lecteur.
Quoi qu’il en soit, j’avais très peur d’être allé trop loin. Puis, après avoir lu plusieurs journaux intimes de soldats et quelques autres sources documentaires, j’ai craint au contraire de ne pas être allé assez loin. Ces batailles n’étaient rien d’autre que d’effrayants carnavals avec leur cortège de carnage, de mort et de ruine.

« Un homme traverse la fumée en courant dans le champ et sur la route, il se précipite aux côtés d’un jeune homme grièvement blessé près d’un haut mur de flammes. Cet homme jette sa veste en loques sur les épaules du blessé et il le soulève dans ses bras, délicatement, soucieux de ne pas répandre les intestins par le trou dans le ventre du garçon. Un autre homme crie dans sa direction et il se retourne, serrant toujours le garçon de façon protectrice comme s’il s’agissait de son propre fils ou de son propre fantôme adolescent, venu lui rappeler quelque chose qu’il avait oublié. Il se tourne pour faire face au canon et il les voit tirer sèchement sur le cordon et il n’a que le temps de lever la main avant de disparaître dans une bourrasque de métal brûlant. Sur l’herbe fumante, là où ils se tenaient, il ne reste qu’une traînée humide. »

Avant de commencer Wilderness, êtes-vous allé sur le champ de bataille pour vous imprégner du lieu et de son atmosphère ?

Je ne me souviens plus à quel moment exactement, mais je crois que j’avais déjà terminé une première mouture de Wilderness quand j’ai pris conscience que je devais me rendre sur le champ de bataille pour voir à quoi cela ressemblait.
Du Nord-ouest Pacifique où je vis, cela représente un long trajet et nous n’avions pas beaucoup d’argent. Nous avons économisé pendant un temps et nous avons finalement pris une semaine au cours de laquelle nous avons visité autant de champs de bataille du front Est (théâtre oriental) qu’on a pu. Évidemment, je me suis rendu sur le Saunders’Field et j’ai foulé le sol des bois qui l’entourent.
Cela m’a été d’une aide incommensurable et quand je suis rentré à la maison, j’ai jeté ces chapitres à la poubelle et je les ai recommencés. Plus tard, une fois que j’ai eu terminé, je suis retourné sur le front Est, et j’ai tout réécrit une nouvelle fois, du début à la fin.

« Une goutte de pluie s’écrasa sur son visage. Une grosse goutte, pleine de la promesse du printemps et désormais souillée, également, par la fumée polluante de la guerre, car dans sa chute, elle avait traversé plusieurs nappes de fumée de poudre viciée. Des jours auparavant, elle s’était élevée du monde solide ici-bas, puis elle avait plongé. Dans sa chute en direction du monde vert sombre, ce signe avant-coureur d’une forte averse imminente s’était chargé de poussière, de paillettes et de particules de violence qui flottaient, invisibles, dans l’air sale comme de l’ectoplasme frissonnant. »

Pourquoi avoir choisi de situer l’action à cette période spécifique de l’histoire ?

C’est un tournant décisif dans l’histoire des États-Unis. Ça touche tous les Américains, et une bonne partie de la mythologie culturelle américaine, à supposer qu’elle existe, est née durant la guerre de Sécession.
Plus j’avançais dans l’écriture et les recherches, plus je ressentais le besoin de remettre en question et de reconsidérer ma propre analyse du conflit qui était pour le moins superficielle.

Pensez-vous qu’en général les contextes historiques confèrent plus de force aux histoires personnelles ?

Non. En fiction, je pense qu’un personnage intéressant prime sur son environnement historique. Mais, comme j’ai essayé de le montrer dans Wilderness, il est difficile de sortir un individu de son contexte historique et de le comprendre.

Trouvez-vous plus inspirant, et plus facile d’une certaine manière, de travailler à partir de faits historiques plutôt que d’éléments du quotidien ?

Oui. L’histoire, c’est l’histoire. Je peux la tenir à distance respectable, la dérouler et l’examiner selon cet angle-ci ou celui-là. Je peux m’en détacher jusqu’à un certain degré.
Le quotidien et tout ce qui le compose – la maladie, le divorce, l’économie, la technologie, et tout le reste qui nous définit comme des êtres de notre époque – est un sujet délicat, proche, peu propice à la réflexion. Quand je n’écris pas, la majeure partie de mon quotidien consiste à nourrir les chiens et à regarder la télévision. Franchement, qui a envie de lire des trucs comme ça ?

Pensez-vous qu’il existe des similitudes entre la période de la guerre de Sécession et les années 2000 ? En matière de racisme et de violence notamment, pensez-vous que les choses aient beaucoup évolué ?

La réponse la plus facile et la plus cynique serait d’en rajouter une couche sur le peu de progrès réalisé. Le racisme est toujours présent, oui. Nous connaissons toujours des inégalités, nous avons des problèmes avec notre système d’éducation et la corruption semble endémique. La violence liée aux armes à feu aussi est terrible.
Mais nous, Américains, depuis la guerre de Sécession, nous avons vécu une maturation culturelle (lente et pénible mais qui a existé tout de même) qui nous a rapproché, de façon douloureuse, des idéaux exprimés par Lincoln dans la conclusion de son second discours d’investiture.

« La vérité, c’est que tous, autant qu’on était, dans un camp comme dans l’autre, on se battait à cause des nègres et ça, c’était quelque chose qu’on pouvait pas supporter, dans un camp comme dans l’autre. C’est pour ça que ça a été si horrible. Et que ça a duré aussi longtemps. »

De tous vos personnages (en dehors d’Abel qui partage votre passion pour les chiens), lequel est le plus proche de vous ?

Ce n’est pas une question facile ! J’ai vraiment aimé écrire sur le chien. Sa personnalité m’est venue facilement et je m’y suis vraiment attaché. Je ressens aussi une profonde sympathie pour David Abernathy ; comme lui, je suis sujet aux migraines à répétition.

On dit souvent que la guerre est une affaire d’hommes. Pourtant il y a beaucoup de personnages féminins dans Wilderness. À part Elizabeth que la perte de son bébé fait sombrer dans la folie, Hypatia, Ellen, et même Jane, sont des personnages forts et volontaires. Pensez-vous que ce soit là la nature véritable des femmes ?

Pour commencer, je n’ai jamais été d’accord avec cette idée qui veut que la guerre soit uniquement une affaire d’hommes. On peut raisonnablement affirmer qu’entre toute autre chose la guerre de Sécession a été la première guerre vraiment moderne. Les récits sont pleins d’histoires de femmes qui non seulement participaient à l’effort de guerre mais parfois prenaient physiquement part aux combats. C’est pourquoi je pense qu’il est important d’examiner un conflit dans son ensemble –pas seulement les confrontations physiques mais aussi l’affrontement des cultures et des idéaux. Et quand on raisonne de cette façon, on doit aussi s’intéresser au rôle des femmes.
Ceci étant dit, pendant que j’écrivais Wilderness, c’était des personnages authentiques, vivants, de chair et de sang que j’avais à l’esprit. J’ai essayé de ne pas me préoccuper outre mesure de saisir la nature féminine et me suis plutôt concentré à essayer de comprendre la vraie nature de la femme que j’étais en train de décrire.

« Pour lui, la tâche première d’un homme était de prendre en charge les personnes qui lui étaient chères et tout ce à quoi il tenait, et ça, c’était quelque chose que les femmes comprenaient et savaient faire sans qu’il soit nécessaire de le leur dire. C’était une chose que les femmes attendaient de leurs hommes, et c’était la raison pour laquelle la vie de la plupart d’entre elles était pleine d’un chagrin infini. »

Était-ce une façon pour vous de rendre hommage aux femmes et de montrer que les hommes ne sont rien sans elles ?

Dans Wilderness, je ne peux pas dire que j’ai essayé de faire l’éloge de qui que ce soit ou de quoi que ce soit, mais plutôt que j’ai essayé de capturer une certaine époque telle qu’elle s’est déroulée, tout comme des années plus tard, quand les deux sexes essayaient de s’acclimater à ce que le monde est devenu. Si, en faisant cela, j’ai réussi à dépeindre mes personnages féminins de telle sorte que je semble leur rendre hommage, eh bien, tant mieux.

Avez-vous pris plaisir à écrire sur des personnages féminins ? Avez-vous ressenti une différence ou n’y avez-vous attaché aucune importance ?

Je n’ai senti aucune différence pour décrire les personnages féminins de Wilderness. Encore une fois, tout consiste à comprendre l’essentiel de la nature profonde du personnage sur lequel vous êtes en train de travailler et d’essayer ensuite d’y rester fidèle – même si c’est parfois désagréable. On m’a dit que j’avais bien « réussi » les femmes (quoi que cela veuille dire exactement) et, bien que ce compliment me fasse plaisir et me rassure, cela s’est fait sans effort conscient de ma part. J’ai simplement essayé d’écrire de telle sorte que cela paraisse la façon « exacte » de le faire.
J’ai apprécié chaque moment de l’écriture de Wilderness. Même si, pour la plus grande partie, cela a été difficile pour moi sur le plan émotionnel, j’ai aimé ça. Cela a été un privilège de le mener à terme et de le voir publié. Que le livre soit maintenant diffusé à travers le monde et savoir qu’il y a des personnes qui l’aiment, est une vraie leçon d’humilité.

Wilderness est un roman très visuel. Aimeriez-vous que votre roman soit adapté au cinéma ?

J’adorerais vraiment que quelqu’un fasse un film de Wilderness. Quel écrivain n’aimerait pas qu’un film soit tiré de son livre ? Avec un peu de chance, il y a quelqu’un quelque part qui est en mesure de le faire, qui lira le roman et voudra que le projet se réalise.

Quel est le sujet de votre prochain roman ?

Je travaille sur un “second” roman dont le titre est American Marchlands. Cela parle de l’ouverture de l’ouest américain et évoque la guerre américano-mexicaine (NdT : 1846-1848). C’est l’histoire de deux jeunes hommes en route pour l’ouest et des choses Sinistres et Terribles qu’ils vont trouver là-bas. J’espère le terminer d’ici un mois ou deux, et ensuite il ne restera plus qu’à espérer que quelqu’un en veuille !

Crédit photo Lance Weller © Greg Francke

Dans le PDF joint en annexe de ce billet, les puristes apprécieront de lire Lance Weller sans le filtre de ma traduction approximative (toutes corrections d’inexactitude ou de contresens qui auraient échappé à mon attention sont les bienvenues).
Le prologue de Wilderness, à découvrir sur le site de Gallmeister.
Lance Weller, chez lui, au bord du Pacifique, pour une conversation filmée avec les éditions Bloomsbury.
Retrouvez Lance Weller sur son site perso et celui consacré à Wilderness.

wilderness-petit Ce qu’ils en ont pensé :

Clara : « Tous les personnages sont importants, la bonté ou la violence humaine prennent à la gorge. Pas de pathos ou de sensiblerie mais un récit riche, ample, ambitieux, absolument maîtrisé. Lance Weller signe ici un livre magistral porté par une écriture sublime ! La puissance de cette lecture, sa beauté où la noirceur côtoie la lumière m’ont ébranlée. »

Dominique : « Un récit somptueux et sombre et des personnages « humains, trop humains ». L’auteur fait un récit presque halluciné des scènes de batailles, mais est également parfait dans les scènes plus intimistes, très visuelles, en total opposition à la férocité des combats. Les héros secondaires sont également magnifiques. »

Jérôme : « Quel souffle, quelle maîtrise de la narration ! L’écriture de Lance Weller est très visuelle, riche de bruits et d’odeurs. La longue partie consacrée à la bataille de la Wilderness est d’un réalisme sidérant qui m’a laissé groggy. Du très grand art ! »

Keisha : « Une écriture impeccable, dense, maîtrisée, riche et belle. Pas de recherches d’effet, une totale efficacité. Une construction assez classique alternant les époques, dévoilant un détail qui sera développé bien plus loin, sans nuire à l’intérêt. D’excellents personnages secondaires inoubliables. »

L’Ivre de Lire : « C’est une écriture d’une très grande beauté, architecturée à l’extrême dans ce qu’une langue peut nous proposer de plus beau au travers des mots, pour nous montrer que s’il n’y a aucune gloire dans une guerre, il reste suffisamment de noblesse dans les individus pour laver nos fautes et donner du sens, même à l’impensable… »

Sébastien-Cinquième de Couverture : « Je n’ai rien lu de tel depuis un sacré long moment. En un peu plus de 300 pages, Lance Weller explore avec une facilité et une justesse déconcertantes les plus complexes des sentiments humains. Un roman à classer au rayon des indispensables. »

Yan-Encore du Noir : « Aussi à l’aise dans ses descriptions de la nature que dans celles du quotidien et des horreurs de la guerre, Lance Weller possède une écriture dont le souffle et la puissance d’évocation donnent à son roman une formidable ampleur. Jamais Weller n’oublie la complexité de l’être humain et sa dualité et ne se laisse aller à un trop facile manichéisme. »

Et sur Babelio

Wilderness, de Lance Weller
Traduit de l’anglais (États-Unis) : François Happe
Gallmeister (2012) – 344 pages

Notes

[1] À partir du 2e paragraphe de la page 157 jusqu’à la fin du 1er paragraphe de la page 160, pour l’édition française