bayouOK.jpgUne fois n’est pas coutume, il va être question ici de BD.
Peu familier avec le genre, il aura fallu une bonne dose de conviction et de persuasion à mon interlocutrice pour que je me laisse embarquer dans ce voyage.

mon article autour des accessoires pour vélos pliants.

Et je ne le regrette pas car j’ai passé un vrai bon moment avec ces quatre albums de la collection Bayou dirigée par Joann Sfar chez Gallimard Jeunesse (mention spéciale au format plus petit et plus épais que les BD traditionnelles qui m’ont rappelé les livres d’images de mon enfance et dont j’ai trouvé la lecture plus agréable).

Et pour fêter cet “événement” comme il se doit, je vous propose de partager ces quelques bulles en vous permettant, au nom de Supergazole,de gagner un exemplaire de ces quatre albums à la fin de ce billet.

Bulles de révolution


« De nous deux, l’homme qui meurt à mes pieds n’est pas le moins vivant. A lui, il restera un nom, une épitaphe, un regret sans doute. Quelques lignes dans les manuels d’histoire. On se souviendra qu’il a fait des choses. On les trouvera peut-être grandes.
Qui se souviendra de moi ? Ça m’est égal. Qui saura pourquoi j’ai fait ça ? Moi-même je l’ignore. Personne ne saura. A part Loulia. »
Russie 1911. Dans le train qui le ramène à Kiev parmi les siens, Dimitri, jeune avocat fraîchement diplômé, fait la rencontre de Loulia, une mystérieuse beauté rousse au caractère bien trempé. Aidé de ses amis Moroko, Kolya et Fedor il va tout faire pour retrouver la jeune fille dont il ne lui reste que le nom écrit sur la page de garde du livre qu’elle a laissé dans le train. Quand enfin, il la retrouve, elle se dérobe à lui. Va s’ensuivre un jeu du chat et de la souris. En perçant le mystère de la jeune fille qui se révèle être une farouche activiste bolchevique, Dimitri va faire basculer le destin tout tracé qu’avait planifié pour lui sa riche famille.

Pour écrire le scénario de Dimitri Bogrov (son premier), Marion Festraëts, journaliste à L’Express, est allée puiser dans son histoire familiale puisque Dimitri Bogrov est l’un de ses trisaïeuls. Dans l’histoire de cette passion amoureuse sur fond historique, on retrouve tous les ingrédients chers aux classiques de la littérature russe : des destins tourmentés et tragiques, le romantisme slave, l’omniprésence du cours de l’Histoire… On vibre au rythme de la passion qui unit Dimitri et Loulia, on sourit devant leur tendre complicité. Le récit est vraiment très réussi. Seul bémol : la fin m’a semblé un peu trop rapidement amenée.
De son trait délicat, Benjamin Bachelier donne vie aux personnages. Selon l’ambiance et la nature des sentiments des personnages, ses dessins se parent de froides dominantes bleutées ou de chaudes couleurs rougeoyantes.

Tamara et Emmyne ont, elles aussi, beaucoup aimé cette histoire.
Quelques planches à découvrir ici.

Dimitri Bogrov, de Marion Festraëts (scénario) et Benjamin Bachelier (dessins)
Gallimard Jeunesse / Collection Bayou – 112 pages (janvier 2009)

Bulles de malédiction


Voyage au XIXe siècle, dans la république imaginaire de Béremhilt où vit Sylvan, un jeune étudiant en biologie pas comme les autres puisqu’il appartient aux Zelphires, ces individus qui, suite à un traumatisme, ont développé un pouvoir qu’ils ne maîtrisent pas toujours comme ils le voudraient. Pour sa part, Sylvan a acquis le don de se transformer en homme-arbre d’une force étonnante.
Un jour, le professeur Wernes, savant excentrique, passionné lui aussi par les plantes, propose à Sylvan de l’accompagner jusqu’à une contrée où une rumeur veut qu’un lac miraculeux soigne tous les maux de qui s’y baigne. Ce voyage sera le départ d’une lutte sans merci contre le diabolique Darius Graves et ses deux malfaisants de fils qui traquent inlassablement les Zelphires pour les anéantir…

Pour son premier album (premier tome d’une série annoncée), Karim Friha mélange plusieurs influences : fantasy, manga et super héros de comics. Le réveil du Zelphire est un récit rondement mené où, les Zelphires, rejetés de la société à cause de leurs différences, vont devoir s’unir et mettre à profit leurs pouvoirs pour déjouer le Mal. Des personnages attachants dans un univers féerique original.

L’avis de Tamara.
Quelques planches ici.

Le réveil du Zelphire 1. D’écorce et de sève, de Karim Friha
Gallimard Jeunesse / Collection Bayou – 128 pages (janvier 2009)

Bulles d’acceptation


Rio de Janeiro, années 1950. Maria, jeune métis de 13 ans, vit dans les quartiers chics de Copacabana. Grâce aux sacrifices de sa mère, femme de ménage noire et analphabète, elle ignore tout des souffrances et injustices liées à la négritude. Un jour, pour assister à l’enterrement de l’un de ses oncles, Maria va pénétrer pour la première fois de sa vie dans la favela où est née sa mère et où vit toujours le reste de sa famille. D’emblée, elle va être séduite par ce monde où règnent solidarité et esprit de fête. Contre l’avis de sa mère, elle va y revenir accompagnée d’un jeune Moleque musicien dont elle s’éprend.

Negrinha est une jolie histoire, pleine de bons sentiments un peu naïfs (acceptation de la différence, esprit de famille, valeur du travail, etc.), que conte Jean-Christophe Camus, parisien de mère brésilienne. J’ai beaucoup aimé les dessins d’Olivier Tallec, remplis de soleil, qui ajoutent à la poésie de l’histoire.

Quelques planches ici.

Negrinha, de Jean-Christophe Camus (scénario) et Olivier Tallec (dessins)
Gallimard Jeunesse / Collection Bayou – 112 pages (janvier 2009)

Bulles d’investigation


Christine, jeune lectrice inconditionnelle des œuvres de Barbara Cartland, s’éprend de Jean, un séduisant étudiant de son père, professeur d’archéologie un peu tête en l’air. Toute à sa romance, Christine est loin de s’imaginer que Jean, déjà fiancé à Simone, ne la courtise que pour s’emparer d’un parchemin appartenant au professeur. Parchemin qui, associé aux deux autres en sa possession, doit le mener jusqu’à un trésor wisigoth. Heureusement, Michel, le timide assistant du professeur, veille sur Christine dont il est secrètement amoureux. Mais Simone, passée maître dans l’art de la manipulation, va détourner l’attention de Michel…

Des quatre albums, Trésor est celui que j’ai le moins aimé, sûrement parce que, contrairement aux trois précédents, il s’adresse exclusivement à un jeune public. J’ai trouvé l’histoire trop convenue, les dialogues parfois un peu lourds. En revanche, le côté rétro qui colle bien au rendu du Paris des années 1950 et les couleurs gaies et acidulées du dessin ont un charme fou.

Laure est plus enthousiaste.
Quelques planches ici.

Trésor, de Lucie Durbiano
Gallimard Jeunesse / Collection Bayou – 106 pages (octobre 2008)


Grand jeu-concours

Pour gagner l’album de votre choix, il vous suffit de répondre à la question correspondante et de m’envoyer votre réponse UNIQUEMENT à cette adresse : concours_incoldblog AT yahoo POINT com
avant le mercredi 11 mars 2009, 20 heures.

Les gagnants de chaque album seront tirés au sort parmi les bonnes réponses. Bonne chance !

1 – Dimitri Bogrov
Quelle personnalité Dimitri Bogrov a-t-il assassinée ?

2 – Le réveil du Zelphire
De quel album du groupe Dionysos Karim Friha a-t-il co-réalisé la pochette ?

3 – Negrinha
Par quelle célébrité brésilienne Negrinha est-il préfacé ?

4 – Trésor
Pour quel Prix l’album Trésor a-t-il été sélectionné cette année ?