Voilà un livre qu’il faudrait donner à lire à tous les aspirants vedettes, du type Star Ac’ & co, (à supposer qu’ils sachent lire, bien sûr).
Il n’est pas besoin d’être en pleine lumière pour vivre la gloire et l’ivresse du pouvoir. Edgar Hoover l’a bien compris (non Steevy, il ne s’agit pas du fabricant d’aspirateurs !).
Pendant près d’un demi-siècle à la tête du FBI, de 1924 jusqu’à sa mort en 1972, Edgar Hoover a tiré les ficelles du pouvoir aux États-Unis.
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Tandis que pas moins de huit présidents se succédaient à la Maison Blanche, Hoover, l’homme de l’ombre, est resté confortablement installé dans son fauteuil.
Et pour cause ! De Coolidge à Nixon, en passant par Roosevelt, Eisenhower, Kennedy et Nixon, aucun n’a osé le virer, de peur qu’il ne dévoile au grand jour un épisode peu glorieux de leur histoire professionnelle et/ou intime. Car dans ses petites fiches, Hoover consignait toutes sortes d’informations pouvant lui permettre un jour ou l’autre d’arriver à ses fins. Ce n’est pas pour rien qu’il était l’un des hommes les plus détestés des États-Unis.
Le jeu de la vérité. Dans La Malédiction d’Edgar, Marc Dugain brosse un tableau passionnant des coulisses de la politique américaine. On vit de l’intérieur des épisodes phares de l’histoire contemporaine des États-Unis -la chasse aux sorcières, la baie des Cochons, la mort de Marilyn, l’assassinat des frères Kennedy…- et on se retrouve au cœur des complots et des manipulations politiques, loin de la légalité et de la moralité affichées en surface.
Le personnage de Hoover, cynique et paranoïaque, est particulièrement antipathique. Un de ces personnages que l’on aime détester mais dont on ne peut s’empêcher d’admirer la rouerie.
Et il faut bien parler ici de personnage, car La Malédiction d’Edgar n’est pas une biographie ou un roman historique sur Hoover. Il s’agit d’un roman de politique fiction dont le point de départ est l’achat d’un manuscrit non authentifié de Clyde Tolson, numéro 2 du FBI, fidèle parmi les fidèles (et occasionnellement, l’amant de Hoover).
Du coup, on s’interroge sans cesse sur le degré de véracité des événements ou des propos décrits au fil des pages, ce qui rend la lecture encore plus captivante. Une façon agréable de réviser son histoire de l’Amérique au XXe siècle.
La Malédiction d’Edgar, de Marc Dugain
Folio – 499 pages