Tel le furet de la comptine, le tag Si c’est possible, bah alors… d’Emma cours de blog en blog.
Par la grâce d’Amanda, il est arrivé jusqu’à moi…
A mon tour de m’y coller, donc…
1. Si on vous proposait d’écrire votre biographie, vous prendriez qui pour nègre ? (eh oui, tout le monde n’a pas un don pour la littérature)
la légèreté du vélo pliable qui facilite son transport en toutes circonstances.
Premièrement, je ne vois franchement pas quel intérêt pourrait présenter ma bio. Si c’est pour qu’elle finisse au pilon comme celles des pseudo-people d’un jour, merci bien… Deuxièmement, je ne suis pas du genre à m’approprier le fruit du travail des autres. Troisièmement, je serais incapable de l’écrire moi-même. Trois bonnes raisons pour moi de décliner l’offre, sans aucune hésitation.
2. Vous êtes en train de lire le tout dernier chapitre d’un livre, celui qui vous a fait passer une nuit blanche, la fin qui vous fait saliver (notez le jeu de mots siouplé) depuis une centaine de pages… Lorsque survient un homme, torse nu. On va dire qu’il s’appelle… Daniel Craig. Il a l’air chagrin. Il a une petite douleur à l’épaule, et est persuadé qu’un petit massage lui ferait le plus grand bien. Que faites-vous ?
(PS pour les garçons : à la place de Daniel Craig, merci de comprendre… allez, soyons fous, Scarlett Johansson, mais en bikini, pas torse nu !)
Le pauvre Daniel Craig pourrait bien me gratifier d’un effeuillage intégral dans les règles de l’art, tout ce qu’il arriverait à récolter s’il interrompait ma lecture c’est un regard noir, assassin. Je crains de ne pas me montrer plus galant envers Scarlett, à la beauté surfaite soit dit en passant, quelle que soit la taille de son bikini.
Bien sûr, je reconsidérerais la question si Romain Duris, Keanu Reeves ou Shemar Moore se pointaient… A ce jour, je n’ai pas encore découvert le livre qui pourrait rivaliser avec une telle perspective. Il n’y a pas que la lecture dans la vie et à un moment donné, il faut savoir hiérarchiser ses priorités, non ?
3. C’est la fin du monde. Quel livre mettriez-vous dans la capsule qui sauvegardera une trace de l’humanité ? (voudriez-vous vraiment que ce soit Orgueil et Préjugés ?)
Je ne serais pas bien original en proposant une encyclopédie, à supposer que l’on y joigne ce qu’il faut pour décoder notre langue, sinon à quoi bon. A moins d’opter pour un livre d’images…
4. Quelle est pour vous la pause lecture idéale ?
N’importe où*, n’importe quand dans la journée, pourvu que je ne sois pas dérangé par quoi ou qui que ce soit…
(* exceptés les environnements humides qui risquent de détériorer les livres.)
5. Si vous aviez le pouvoir de trucider/effacer un personnage de roman, ce serait qui ?
Si je devais trucider un personnage de roman, ça ne serait certainement pas un “méchant”, les méchants étant souvent plus passionnants que les héros, trop parfaits et donc ennuyeux. En revanche, j’éprouve une certaine aversion naturelle pour les personnages arrogants, suffisants. Fût un temps où j’avais bien une certaine concierge dans le collimateur mais un routier délicat s’est déjà chargé de lui régler son compte. Les personnages qui se lamentent sans agir m’agacent aussi. Dans le genre pleurnicheuse, Jeanne, l’héroïne d’Une vie, de Maupassant, ferait une cible idéale. Puisqu’elle se pose en victime tout au long du roman, autant qu’elle le soit réellement !
6. Sauveriez-vous Voldemort, juste pour avoir un huitième tome ?
Je suis passé complètement à côté de l’univers d’Harry Potter. Histoire de ne pas mourir idiot, j’ai quand même essayé de m’intéresser à la chose en regardant le premier film… et je me suis endormi dans la première demi heure.
Mais je comprends qu’on puisse avoir envie de voir durer indéfiniment une saga que l’on aime. Même si l’expérience démontre souvent qu’il est plus sage de savoir s’arrêter à temps, avec panache.
7. Jusqu’où êtes-vous allé pour un livre ?
Jusqu’à courir au supermarché le plus proche, seul endroit sur mon lieu de vacances où trouver des livres, et préférer en acheter un qui ne me plaise pas plus que ça plutôt que de repartir bredouille.
Jusqu’à écumer une bouquinerie de livres anglais alors que j’étais tombé en panne sèche de livres lors de vacances en Espagne (je ne parle ni ne lis l’espagnol).
Jusqu’à convoquer « mon dealer officiel » (Pr*c*M*n*st*r) à des heures indues.
…ce qui en dit assez long il me semble.
8. Si vous pouviez retourner dans le passé rencontrer un auteur. Ce serait qui ? Quelles seraient vos toutes premières paroles (à part “bonjour”) ?
Mes toutes premières “paroles” seraient très certainement… un infâme gargouillis. J’ai déjà du mal à articuler deux mots en présence de quelqu’un que je ne connais pas, alors un auteur que j’admire… J’imagine que je la jouerais façon carpe. Ce qui vaut finalement encore mieux que de bredouiller un banal « j’aime beaucoup ce que vous faites » d’un air pétrifié. Et puis rencontrer un auteur, simplement pour rencontrer un auteur, comme lors des séances de signature par exemple, ça ne m’intéresse pas trop.
Bref, l’auteur idéal serait celui qui n’a pas peur de mes silences et qui me parle longuement de la genèse de ses livres. J’imagine que dans ces cas-là, j’aurais des tas de questions à lui poser, je deviendrais intarissable. A Tennessee Williams, je demanderais d’évoquer sa sœur Rose et comment elle a marqué sa vie et son œuvre. A E.M. Forster, qu’il me dise ce qu’écrire Maurice a représenté pour lui et comment il aurait réagi si l’existence du roman avait été révélée avant sa mort. A Agatha Christie, qu’elle me parle de ses voyages et me révèle enfin ce qu’elle a fait les onze jours durant lesquels elle a disparu… Et tant d’autres encore, même des pas morts !
9. Décrivez la bibliothèque (personnelle ou pas) de vos rêves.
La bibliothèque de mes rêves serait celle d’où je serais certain de tirer le livre dont j’ai envie au moment pile où j’en ai envie. Une bibliothèque au fonds sans fond ! Dans ce cas-là, elle pourrait bien ressembler à une vielle boîte à chaussures que je saurais m’en contenter du moment que je puisse en sortir les livres que je veux.
Évidemment, la bibliothèque idéale vue par Mo ou par Fashion ferait parfaitement l’affaire. Celle de notre nouveau chez-nous me semble d’ailleurs un humble compromis entre les deux.
10. Vous retournez dans le passé (décidément, bande de veinards !), en pleine 2ème guerre mondiale. Quel livre donneriez-vous à Hitler pour qu’il arrête de cramer des bouquins ?
Si ma mémoire ne me joue pas de tour, je crois savoir que, s’agissant de Hitler, il y a plus grave que ses autodafés. Pour moi, l’humain passera toujours avant des feuilles de papier reliées (voir question 2.).
Suicide, mode d’emploi, de Claude Guillon et Yves le Bonniec me semble particulièrement approprié dans son cas. Même si ce livre reste interdit en France, il semblerait qu’en cherchant bien on puisse se le procurer d’occasion. Je n’hésiterais pas à y mettre le prix pour mettre la main dessus (il se négocierait aux alentours des 250 euros).
Sinon, un châtiment plus sadique consisterait à lui faire lire et relire sans fin, comme Sisyphe condamné à pousser son rocher, les passages des manuels scolaires décrivant sa triste fin et le délitement de sa politique et de ses doctrines.
Je vous laisse maintenant en compagnie d’Hassan Cehef, avec qui, décidément, tout est possible…