lessive.jpgQue peuvent bien avoir en commun les romans Torturez l’artiste !, de Joey Goebel, Une brève histoire des morts, de Kevin Brockmeier et Partie de pêche au Yémen, de Paul Torday ?

Vélo-électrique-pliant-BH-SMART.

Tout lecteur d’un de ces trois romans parus chez 10/18 qui aurait été déçu de sa lecture peut demander à être remboursé !
Il lui suffira de justifier sa demande en cinq lignes et de joindre à son courrier le ticket de caisse et un relevé d’identité bancaire.
Nul doute que cette opération va faire grincer encore un peu plus les dents des défenseurs d’une sacralisation du livre.

Horreur, malheur et damnation ! Nous y voilà arrivés ! Le livre traité comme un vulgaire produit alimentaire.
Peut-être bien.
Sauf que dans le cas présent, cette opération pour le moins gonflée a été motivée par des intentions honorables à mon sens :
trouvant injuste que ces trois romans qu’elle juge excellents n’aient pas rencontré le succès escompté lors de leur sortie en grand format, l’éditrice voulait leur donner une seconde chance à l’occasion de leur parution au format poche.

Bien que commerciale (ne soyons pas outrancièrement naïfs), cette démarche se rapproche quand même beaucoup de celle du libraire ou du blogueur cherchant à partager son enthousiasme pour un roman qu’il a aimé et qu’il veut faire connaître au plus grand nombre.
On est loin des opérations basiques, plus discutables à mon avis, du type trois livres pour le prix de deux ou, pire encore, un cadeau débile inutile offert pour deux livres achetés (chacun y allant de son sac en toile, de son agenda, ou de son sex toy comme les éditions du Seuil l’ont proposé à l’occasion de la dernière Saint-Valentin).

Cette opération m’a rappelé celle entreprise par Emmanuel Delhomme, de la librairie Livres Sterling à Paris, qui à l’occasion de la sortie de Chaos calme, de Sandro Veronesi a “joué sa réputation” en offrant de rembourser leur achat aux lecteurs déçus. Résultat, ce roman est le meilleur score enregistré par la librairie en aussi peu de temps.

D’après l’article du Figaro Littéraire où j’ai trouvé cette information ce matin, 10/18 affirme qu’aucun livre n’a encore été retourné depuis le lancement de l’opération début mars.
Après ce coup de projecteur médiatique, le flux des retours risque fort de s’accélérer chez 10/18.

Hasard des publications, mon Reader me signale un billet de Calepin sur ce même sujet.