movies-and-books.jpgMillénium (la trilogie), Extrêmement fort et incroyablement près, Suite française, Jonathan Strange & Mr Norrell, Mémoires d’Hadrien, L’alchimiste, Luna Park, Le livre de Joe, Ma chienne Tulip, American Darling, Un barrage contre le pacifique, Bilbo le Hobbit, Talk talk, Belle du seigneur
Houlààààà, tout doux Bijou ! Ne vous emballez pas. Il ne s’agit pas de livres. Ce ne sont que quelques titres que j’ai relevés dans la liste des films qui devraient sortir d’ici deux ans. En fait, la liste des adaptations de romans qui vont littéralement inonder les grands écrans dans les prochains mois est bien plus longue que cette petite sélection à laquelle on pourrait également ajouter les prochains épisodes du Monde de Narnia, Harry Potter, Sin City… ou encore les remakes attendus de “classiques” comme Thérèse Raquin, Les trois mousquetaires, Farenheit 451, Les Hauts de Hurlevent, A l’est d’Eden ou 20 000 lieues sous les mers et David Copperfield.
Ce n’est pas une nouveauté, depuis sa naissance, le cinéma va chercher l’inspiration dans les livres. Les auteurs classiques (Dickens, Zola, Pagnol, Shakespeare, Hugo, Dumas…) et les auteurs à succès (Conan Doyle, Agatha Christie, Stephen King, Mary Higgins Clark…) sont des sources inépuisables, des valeurs sûres. Mais depuis quelques années, cette (fâcheuse ?) manie ne fait qu’empirer, au point qu’on pourrait se demander si les scénaristes manquent cruellement d’imagination ou si les producteurs frileux préfèrent assurer leurs arrières en misant leur argent sur des best-sellers qui ont déjà fait leurs preuves.
Il semblerait que cette tendance ne soit pas près de se calmer. Dans les repas de famille ou au boulot, on n’a pas fini de s’entendre répondre «Ah non, je ne l’ai pas lu, mais j’ai vu le film». Il n’y a qu’à jeter un œil au box-office : Podium, Un long dimanche de fiançailles, Les rivières pourpres, Un secret, 99 F, L’Heure zéro, Darling, Ensemble c’est tout, Pars vite reviens tard, Persépolis… en France ; Le diable s’habille en Prada, Le Parfum, L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, Paranoid Park, Gone, baby gone, Non ce pays n’est pas pour le vieil homme, Les cerfs-volants de Kaboul, Reviens-moi (Expiation), Into the wild, Le scaphandre et le papillon, Lust caution… à l’étranger.
Personnellement, j’hésite toujours à aller voir un film tiré d’un roman que j’ai lu. Par expérience, je sais d’avance que je vais ressortir déçu des projections (à quelques rares exceptions près, au nombre desquelles les fabuleuses adaptations de Forster par James Ivory). En revanche, il m’est souvent arrivé de lire le roman après avoir vu le film. Dans ce cas de figure, les bonnes surprises sont plus nombreuses.
Il faut noter qu’à cet emprunt croissant du cinéma à la littérature s’ajoute un nouveau phénomène : non contents de voir leurs œuvres adaptées au cinéma, les auteurs ont décidé de faire le travail eux-mêmes et troquent désormais leur stylo (ou leur souris) pour une caméra, pensant sans doute qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ce qui reste encore à prouver. Les uns et les autres se sont frottés à la réalisation avec plus ou moins de bonheur. Paul Auster a été l’un de ces “pionniers”. En France, Emmanuel Carrère avec Retour à Koltenitch puis La moustache et Yann Moix, avec Podium, ont ouvert la brèche dans laquelle d’autres se sont engouffrés ensuite, tels Eric-Emmanuel Schmitt (Odette Toulemonde), Bernard Werber (Nos amis les terriens), Philippe Claudel (Il y a longtemps que je t’aime) ou Michel Houellebecq (La possibilité d’une île). Marc Lévy prépare l’adaptation de Mes amis mes amours. Ces auteurs/réalisateurs sont d’ailleurs à distinguer d’autres, comme Christophe Honoré, Samuel Benchetrit ou Ilan Duran Cohen, qui poursuivent depuis plusieurs années deux carrières parallèles, dont les œuvres filmées sont différentes de leurs œuvres écrites.
Alors, le cinéma pilleur ou bienfaiteur de la littérature ? On peut tout de même espérer que tous ces films conduiront certains spectateurs vers les livres.

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Edit du 26/02/2008 : Selon The Hollywood Reporter, Bret Easton Ellis fera ses premiers pas derrière la caméra en adaptant le livre Downers Grove, de Michael Hornburg (source : Métro du 25 février 2008). Encore un !