Havlin-Theatre-St.Louis

Havlin’s Theatre at 6th & Walnut, St. Louis © Lewis Hine (The New York Times – 1904)

Tiens, un tag.
Y’avait longtemps.
Fashion n’aura pas été très inspirée de me repasser le bébé. Si je fréquentais régulièrement les salles obscures quand j’étais étudiant, ce n’est plus le cas aujourd’hui : je n’aurais vu qu’un seul film en salle en 2008 et je suis bien parti pour réitérer l’exploit en 2009.
Bon garçon, je me suis tout de même penché sur le sujet (même si, à la relecture, je sens que ça ne va pas arranger mon image).

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Un bon nombre, vu que le couvre-feu à la maison était fixé à 20h30. Ce qui fait que jusque très très tard, le ciné à la télé s’est résumé pour moi aux génériques de FR3 (Les étoiles du cinéma) ou de TF1 (Cinéma du dimanche soir). Ces musiques faisaient office de sirène annonçant qu’il était grand temps pour nous de regagner nos chambres respectives.

Une scène fétiche ou qui vous hante ?
Aucune ne me vient spontanément à l’esprit… (il y a bien certaines scènes cultes, comme celle de la douche dans Psychose, mais rien qui ne me hante d’aucune façon)

Vous dirigez un remake : lequel ?
Je suis si souvent sorti d’une salle de ciné frustré, déçu du traitement réservé à l’histoire que, des remakes, j’en ai déjà dirigé beaucoup… dans ma tête. Ceci explique en grande partie pourquoi, depuis plusieurs années, je ne vais quasiment plus au cinéma.

Le film que vous avez le plus vu ?
Ça doit très certainement se jouer d’un cheveu entre la série des Sissi et Le père noël est une ordure dont la télévision nous a généreusement gavé jusqu’à l’écœurement à longueur d’années, Noëls après Noëls.

Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?
Le père noël est une ordure, justement. La cité de la peur, Austin Powers, Le corniaud, Les tontons flingueurs, La folie des grandeurs… (j’ai toujours été à l’avant-garde !!)

Votre vie devient un biopic…
Ma vie est si trépidante, que ça ne pourrait ressembler qu’à quelque chose de ce genre :

vous pouvez rouler à vélo pliant strida uniquement avec la modification du guidon , en choisissant le grand guidon courbé sur l avant, qui laissera passer vos genoux.

Le cinéaste absolu ?
Celui qui a tourné le film que je voulais voir au moment où je vais le voir.

Le film que vous êtes le seul à connaître ?
A part les films de nos vacances familiales tournés par mon père en super 8, je ne vois pas bien… (et encore, les “amis” de mes parents qui n’ont pas dû y couper à l’époque ne sont pas tous morts).
Il aurait mieux valu me poser la question : « Quels sont les films que vous êtes le seul à ne pas connaître ? »

Une citation de dialogue que vous connaissez par cœur ?
« – Vous voulez un whisky ?
– Juste un doigt.
– Vous ne voulez pas un whisky d’abord ? »

« – Madame je vous pisse à la raie !
– Deray, Odile Deray… De toute façon, c’est moi qui vous rappelle… »

« Prenez un chewing-gum, Émile. »

« Évidemment, ça dépend, ça dépasse. »
« Pierre, je ne vous jette pas la pierre, mais je suis à deux doigts de m’agacer. »
« Allez hop ! À Créteil ! »
« Je n’aime pas dire du mal des gens, mais effectivement elle est gentille. »
« C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim ! »

« Il est l’or… mon seign’or… il est l’or de se réveiller… il est huit or… »

etc, etc.

L’acteur que vous auriez aimé être ?
Cary Grant, cocktail de classe, de désinvolture, de cynisme et d’humour.

Et l’actrice ?
Romy Schneider, beauté solaire fragile, femme blessée… son rire, sa pointe d’accent.

Le dernier film que vous avez vu ? Avec qui ? C’était comment ?
Le dernier film (et le seul à ce jour) que je suis allé voir cette année, avec mon chéri, est Harvey Milk. J’ai trouvé le film plutôt réussi, Sean Penn et James Franco impeccables. Mais la reconstitution est tellement fidèle à la réalité que je n’ai pu m’empêcher de penser que le documentaire réalisé précédemment se suffisait finalement à lui-même.

Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter ?
Je pensais qu’il serait impossible d’adapter La route et pourtant… Donc, apparemment, tout livre est adaptable. Après, la vraie question est de savoir si le résultat est à la hauteur ou pas.

Quelque chose que vous ne supportez pas dans un film ?
La redondance, les images ou la musique qui viennent appuyer un détail, une subtilité du scénario. Des fois que le neuneu devant l’écran n’ait pas bien tout compris du premier coup.

Le cinéma disparaît. Une épitaphe ?
C’est dommage, mais le plus important est qu’il reste les livres.