Un cottage dans la campagne anglaise, une froide journée de mars, dans les années 1920/30.
« Le 5 mars, Mrs Thatcham, une veuve de la bourgeoisie, maria sa fille aînée Dolly, âgée de vingt-trois ans, à Owen Bigham, de huit ans son aîné et employé par les services diplomatiques. »
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Tandis que Dolly se prépare dans sa chambre, la maisonnée bruisse d‘une agitation peu ordinaire : les domestiques vaquent, les membres de la famille arrivent, discutent et se chamaillent dans un joyeux chahut.
Un invité reste à l’écart de toute cette excitation : Joseph, le jeune homme qui a rencontré Dolly l’été précédent et n’a jamais osé lui déclarer sa flamme.
Et s’il se décidait enfin à le faire, avant qu’il ne soit définitivement trop tard ?
Les voix enthousiastes qui se sont fait entendre sur les blogs et le nom prestigieux de l’auteur, Julia Strachey (nièce de Lytton Strachey, elle-même publiée en 1932 par Virginia et Leonard Woolf) ont fait que je n’ai pas hésité une seconde lorsque j’ai trouvé Drôle de temps pour un mariage chez mon bouquiniste.
Je serai bref : je suis passé totalement à côté de ce roman. Je n’y ai pas trouvé ce fameux humour anglais, à la causticité élégante, ni cette dénonciation ironique des convenances, auxquels je m’attendais.
Dès les premières pages, j’ai été saoulé par les va et vient des personnages. C’est clairement l’intention de l’auteur, sauf que mon agacement a pris le pas sur le reste. D’autant qu’il s’est vu décupler par le personnage de la mère, trop excentrique à mon goût, et une histoire abracadabrantesque d’abat-jour qui a fini de m’exaspérer.
J’ai tout de même poursuivi ma lecture dans l’espoir que mon salut vienne de Joseph. Peine perdue.
Je suis pourtant ordinairement friand de ce genre de littérature, dans la droite veine de Katherine Mansfield ou d’Elisabeth Taylor, par exemple. Je vais donc mettre cet échec cuisant sur le compte de mauvaises dispositions.
Mieux vaut donc se fier aux avis enchantés de mes “consœurs” :
Manu : « Tout ce roman est un véritable délice de quiproquos et d’actes manqués, que les amateurs de romancières anglaises savoureront. »
Cathulu : « On arrive, un peu étourdi à la fin du roman, mais pleinement satisfait d’avoir découvert un petite merveille qui fut publiée pour la première fois en 1932 par Virginia Woolf et son mari, et a conservé toute sa fraîcheur acide. Un livre qui a filé directement sur l’étagère des Indispensables ! »
Chiffonnette : « Bien que je l’ai trouvé un peu rapide, j’ai pris un grand plaisir à cette lecture et aux gags qui se succèdent sans temps mort, à l’amertume qui affleure laissant le lecteur un peu essoufflé mais enchanté de cette virée dans la campagne anglaise. »
Drôle de temps pour un mariage, de Julia Strachey
(Cheerful Weather for the Wedding) – Traduction de l’anglais (Royaume-Uni) : Anouk Neuhoff
Quai Voltaire Éditions (2008) – 116 pages