harlequinades_09 Prenez deux LCA parisiennes, j’ai nommé : Fashion et Chiffonnette.
Attrapez-les à la sortie du cinéma, le cerveau rendu disponible à grand renfort de jus de navet ricain.
Installez-les autour d’une bière.
Que croyez-vous qu’il arrive ?

Hon Sram Apex Vélo pliable roue libre .

Non, rien ?…

Pas même la plus petite idée ?

….

Eh bien, c’est comme si vous mettiez en présence du désherbant et du sucre cristallisé, ou de l’engrais et du mazout. D’éléments courants et inoffensifs pris séparément, vous faites des mélanges instables qui en un clin d’œil s’avèrent être de dangereux explosifs.
Vous voyez le topo ?

Alors, revenons-à nos moutons LCA au confortable capital temps de cerveau humain disponible : stimulés par ces conditions idéales, l’alcool agissant tel un catalyseur, leurs cerveaux malades n’ont rien trouvé de mieux que de créer un groupe d’étude « qui interrogerait les romans Harlequin en tant que reflet de la société » ! Rien de moins.

Pas peu fières du résultat de leurs divagations enfumées, nos deux comparses ont donc annoncé en fanfare le lancement des Harlequinades 2009.

Les membres de la confrérie des Harlequinades 2009 s’engagent à lire au minimum un roman Harlequin, ou toute autre collection de romances et bluettes sentimentales du même acabit, et à en tirer la substantifique moelle, à savoir toute la portée sociologique, philosophique, scientifique, voire même théologique qui s’en dégage.

Le choix des outils de recherche est vaste. Il y en a vraiment pour tous les niveaux d’études : rien que chez Harlequin, ça ratisse large : des saintes nitouches coincées (Prélud’, l’intensité du romanesque) aux délurées pas farouches (Audace, sexy impertinent osé), en passant par les incorrigibles ingénues (Horizon, la magie du rêve et de l’amour) ou les fétichistes (Blanche, passions et ambitions et dans l’univers médical).
Sans oublier celles qui aiment mettre leurs petites cellules grises à l’épreuve (Black rose, amour et suspense) ou les passionnées d’Histoire – avec une grande Hache (Historiques, le tourbillon de l’Histoire, le souffle de la passion).
Bref, si vous ne trouvez pas votre bonheur, c’est vraiment que vous le faites exprès. Les plus jeunes auront même prochainement une collection qui leur sera spécifiquement consacrée : Harlequin Teen

Chaque membre des Harlequinades 2009 s’engage à partager sa science avec le plus grand nombre, en publiant le résultat de ses recherches et analyses sur son blog (vive la démocratisation de la Kulture !).
Date limite de dépôt des contributions : fin 2009 pour les plus perfectionnistes, fin de l’été pour les virtuoses de l’analyse comparée.

Alors, ça vous dit ?
Moi, j’en suis. Et vous ?


Quelques conseils de lecture à glaner chez Fashion.
La liste des participants est consultable chez Chiffonnette.

Pour faire votre choix en toute tranquillité : le site officiel français d‘Harlequin.
Pour les bilingues anglais, certains livres sont téléchargeables gratuitement ici (histoire de s’éviter les regards méprisants et moqueurs à la caisse de la supérette du coin et de faire, du même coup, des économies !)

Pour ceux qui ont la fibre artistique particulièrement développée, deux galeries consacrées aux couvertures de la vénérable maison sur les sites du Walrus magazine et du Globe and Mail.

Enfin, je ne pouvais finir sans évoquer ce sketch mémorable de Dany Boon, vu, revu et archi-revu certes, mais qui me fait hurler de rire à chaque fois.
Harlequin, champion de l’amour !