camp_morts-johnson Il y a peu, la vie tranquille de la petite ville de Durant, Wyoming, était bouleversée par les suites de la sale affaire Melissa Little Bird.

Deux mois se sont écoulés. Le shérif Walt Longmire s’est remis des émotions fortes par lesquelles il est passé.
Tôle froissée, ivresse sur la voie publique, incendies, désordres domestiques… Durant reprend son rythme de croisière.
Quand il est appelé à la maison de retraite pour constater le décès d’une pensionnaire, Mari Baroja, Longmire s’étonne que son vieil ami et mentor, l’ancien shérif Lucian Connally, lui aussi pensionnaire des lieux, lui demande de faire réaliser une autopsie du corps.

Il est possible de se configurer un vélo pliant Bernds aussi bien pour commuter au quotidien que pour partir faire le tour du monde.

Il s’avère que la septuagénaire supposément décédée de mort naturelle a bel et bien été empoisonnée. Et Walt sent bien que l’insupportable Lucian, qui ne lui facilite pas la vie, en sait bien plus sur Mari qu’il n’est enclin à le dire.
Au cours de son enquête, qui va exhumer un passé vieux de cinquante ans, Longmire devra la jouer fine afin de respecter la procédure légale sans pour autant renier son amitié pour le vieux Lucian, impliqué d’une façon ou d’une autre dans cette histoire.

Tandis que d’autres meurtres sont commis, Longmire n’aura pas de trop de l’aide de son équipe :
Vic, sa jeune et brillante adjointe, qui cache sa sensibilité sous un langage de charretier (à la Deb Morgan, la sœur de Dexter, dans la série éponyme, pour vous donner une idée) ; Ruby, sa prévenante secrétaire/assistante, qui veille sur lui de façon quasi maternelle ; Henry Standing Bear, le Cheyenne impassible, son frère d’arme du Vietnam sur lequel il sait toujours pouvoir compter ; Lucian, l’ancien shérif unijambiste au caractère bien trempé qui lui a tout appris du métier.
Sans oublier le petit nouveau, Santiago “Sancho” Saizarbitoria, jeune policier mexicain, plein de promesses, qui saura se faire avec grâce une place au sein de l’équipe.

Un peu moins d’un an après la sortie en France de Little Bird qui m’avait proprement enthousiasmé, et qui a reçu il y a peu le Prix du roman noir Nouvel Observateur/BibliObs, voici Le camp des morts, deuxième opus des aventures du shérif Walt Longmire créé par Craig Johnson.
Cette nouvelle enquête allait-elle être à la hauteur de mes espérances ? N’ayant pas le talent de Craig Johnson, je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps : la réponse est oui ! Le camp des morts est même meilleur encore que Little Bird.

On y retrouve tous les ingrédients qui faisaient l’originalité et l’efficacité du précédent… à la puissance dix : un récit sans temps morts, une bonne dose d’humour, une totale maîtrise des dialogues, des répliques qui font mouche et une galerie de personnages touchants et humains, vraiment incarnés.
Dans Le camp des morts, même si la communauté basque vole la vedette aux amérindiens (j’ignorais totalement que la diaspora basque était si importante en Amérique du Nord et du Sud), il m’a semblé que la charge sociétale du roman était moindre que dans Little Bird. De même, j’ai trouvé les grands espaces moins omniprésents que dans le premier opus des aventures de Longmire.
Mon plaisir à retrouver la bande à Longmire n’en a pas été émoussé pour autant, bien au contraire.

J’en profite pour préciser qu’il n’est pas besoin d’avoir précédemment lu Little Bird pour apprécier pleinement Le camp des morts, car si l’on en retrouve les principaux personnages, l’enquête bouclée dans le premier tome n’a pas d’incidence sur le deuxième[1].

Bonne nouvelle, le 27 mai prochain paraîtra aux États-Unis Junkyard Dogs, sixième aventure du shérif Walt Longmire et de son équipe.

Premières pages à lire sur le site de l’éditeur ou dans le document joint en annexe.
Le site perso de Craig Johnson.

Le camp des morts, de Craig Johnson
(Death Without Company) Traduction de l’anglais (États-Unis) : Sophie Aslanides
Gallmeister – Noire (2010) – 320 pages

Notes

[1] Toutefois, Le camp des morts se déroulant deux mois après les faits relatés dans Little Bird, un lecteur attentif aura tôt fait de déduire des premières pages qui était le coupable dans la première enquête.