.. et Mouse est de ceux-là.
Nombreux sont les lecteurs qui pensaient Michael Tolliver mort. « Les gens me disaient, “Je suis content que vous ayez choisi de clore le cycle des Chroniques de San Francisco de cette manière, parce que Michael serait certainement mort” »
, raconte Armistead Maupin. Il est vrai que dans les années 1980, l’état des avancées scientifiques laissait penser qu’être séropositif vous condamnait à une mort certaine.
Avec Bye, bye Barbary Lane, on pensait donc avoir bouclé la boucle. Dix-huit ans après la parution aux Etats-Unis de ce qui était sensé être le dernier tome de la saga des colocataires du 28, Barbary Lane, paraîtra en juin prochain Michael Tolliver Lives.
Mais attention, sur son site internet, Maupin insiste : « Michael Tolliver Lives n’est pas une suite aux Chroniques de San Francisco et ne constitue certainement pas le tome 7 de la série. N’espérez pas une grande réunion de tous vos chouchous, même si un ou deux personnages devraient apparaître au cours de cette journée de Michael. »
Cette fois-ci, Maupin a choisi non pas de reprendre son héros là où il l’avait laissé, mais de le retrouver à notre époque. Narré à la première personne par Mouse lui-même, Michael Tolliver Lives est centré sur une journée de celui qui, à aujourd’hui 55 ans, vit en couple avec Ben, son partenaire de 21 ans son cadet « plus jeune d’un adulte entier, si vous insistez à le voir sous cette angle »,
ainsi que le présente ironiquement Michael.
Sera-ce l’épisode de trop ? Retrouvailles de Mouse et de Brian Hawkins, son meilleur ami, visite chez madame Madrigal, toujours fringante à près de 90 ans, secrets de famille, sexe et romance…, ce nouvel épisode présente tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série. Si les suites données aux grandes sagas se sont rarement montrées à la hauteur, ici, la situation est un peu différente puisque c’est Maupin lui-même qui est aux commandes.
Personnellement, même si certaines péripéties de la bande de Barbary Lane m’avaient semblé un peu too much, j’avais beaucoup aimé l’ambiance de ces Chroniques de San Francisco. Je serai donc au rendez-vous en juin.
Que les non anglophones se rassurent, ils n’auront sûrement pas à patienter à nouveau quinze ans avant que ce roman soit traduit en français, comme cela avait été le cas pour le premier tome des Chroniques.