J’en peux plus du modèle suédois !
Ras le bol de la Suède !
Encore heureux qu’ils nous ont prêté ABBA, ça compense. Mais, leurs magasins d’ameublement, merci bien, ils auraient pu se les garder. Ah, la bonne idée d’aller les installer en rase campagne à des kilomètres de toute présence humaine.
Et si ce n’était que ça. C’est quoi cette dictature de l’itinéraire imposé ? J’ai horreur qu’on me force la main ou qu’on prenne pour un demeuré. A la rigueur, je veux bien faire preuve de bonne volonté une fois, à la première visite. Mais arpenter ce labyrinthe tout droit sorti de l’esprit démoniaque de stratèges marketing pour la quatrième fois en trois jours, c’est au-delà de mes forces.
D’accord, à l’instar des jeux d’arcade, des raccourcis ont été savamment cachés tout au long de ce parcours du combattant, sauf qu’en les empruntant, l’intrépide visiteur se trouve totalement désorienté et se retrouve vite obligé de rebrousser chemin et d’emprunter le parcours imposé… à contre-courant. J’ai testé en semaine et le week-end… Maintenant, je suis blindé et fin prêt. Les concurrents de Kaka Lantho n’ont qu’à bien se tenir, je les attends de pied ferme.
D&CO…nne. C’est toujours pareil, sur le papier tout doit se passer comme sur des roulettes, mais une fois à la maison, c’est une autre paire de manches (que j’avais studieusement relevées, soit dit en passant). La Clio a peut-être tout d’une grande, mais quand il faut y loger des structures de penderie de 2 mètres 40, elle dévoile vite ses limites. Ajoutez-y les diverses étagères et autres tiroirs choisis après moult tergiversations et discussions animées, on se retrouve avec plus de 250 kilos sur le chariot. Face au roi de la déco bon marché, la muse de l’histoire ne fait pas le poids. Pas d’autre solution que de louer un utilitaire. Et quand on pète accidentellement un montant en deux, on n’a plu qu’à ronger ce qui nous reste d’ongles et réitérer l’exercice de la veille. Tilt. Play it again.
Ce n’est qu’au moment de mettre en place les différents éléments patiemment montés qu’on se rend compte, incrédule, que le sol n’est pas toujours aussi droit qu’on le souhaiterait. Ca ne se joue pas à grand-chose, moins de deux centimètres. Sauf que du coup, les éléments qui étaient censés venir se caser pile poil à l’endroit dévolu ne passent plus. Dommage ! Arrrrrgh, ça va saigner. Les comptes vont se régler à coup de scie circulaire… dont l’achat impromptu nous a valu une énième visite chez Merlin The King.
Si vous avez bien suivi (ou si vous êtes des pros du bricolage), il ne vous aura pas échappé que pour pouvoir scier les 1,5 cm superflus il a été nécessaire de démonter au préalable chaque élément. Résultat, cinq jours pour monter et installer quatre malheureux éléments de dressing ! Sans oublier deux nouvelles visites au superstore suédois pour tenter de récupérer une vis qui s’était malencontreusement cassée lors du montage. Une demi-heure d’attente au service client et autant de trajet, pour s’apercevoir une fois rentré à la maison que je m’étais trompé de référence ! Play it again… again. Mais attention, on ne m’y prend pas deux fois ! Le lendemain, j’ai bien vu qu’après avoir cherché vainement la vis adéquate, l’employée du service client essayait de me fourguer une vis similaire, (mais au diamètre supérieur qui ne rentrait pas dans le trou, ça j’en étais sûr, j’avais déjà essayé). « Ah, désolée, nous n’avons plus celle que vous recherchez. Donnez-moi vos coordonnées. On vous l’enverra d’ici quelques jours. » J’attends toujours. Mais l’éventualité de devoir retourner là-bas me glace les sangs. Vous comprenez mieux maintenant mon envie frénétique d’aller nucléariser ce petit coin de nature scandinave ?
Mais je ferai bien attention de préserver la Sicile. Choisie à la dernière minute, en désespoir de cause, cette destination s’est avérée être une très bonne surprise. Finalement, l’ignorance a parfois du bon. Là où je ne m’imaginais qu’étendues rurales quasi désertiques et miséreuses se trouvent de merveilleux joyaux culturels phéniciens, grecs, arabes et normands. Bref, nous avons fait un tour de l’île (trop rapide) dans une ambiance conviviale, sous un soleil bien présent qui contrastait avantageusement avec notre grisaille estivale. J’aurais eu plaisir à vous faire partager en images ce qui a été pour moi une agréable découverte mais au retour, la compagnie aérienne a égaré mon bagage dans lequel se trouvent, entre autres, mes onze pellicules (parce que je le vaux bien ?).
Adieu pellicules ! Il semblerait que mon sac ait transité accidentellement par Lyon. Air France l’aurait rapatrié deux jours plus tard sur Paris et stocké dans un entrepôt où la compagnie par laquelle je voyageais est sensée venir le récupérer, ce qu’elle ne semble pas pressée de faire (manque de temps, de personnel, et autres excuses à deux francs six sous). Elle est pas bonne celle-là ? Tout espoir de récupérer mes souvenirs de voyages n’est pas totalement perdu. Mais plus le temps passe, plus les chances que mon bagage s’évapore définitivement dans la nature augmentent…
Avec tout ça, je n’ai pas trouvé le temps de faire mes devoirs de vacances. Comme je le craignais, mes bonnes résolutions sont rapidement tombées à l’eau. Je n’ai pas écris une seule ligne en un mois. Non seulement mes billets en retard sont toujours en souffrance mais je n’ai pratiquement rien lu en quatre semaines. Chose rare, j’ai même renoncé à poursuivre Avec les pires intentions, d’Alessandro Piperno. Il est grand temps que je me secoue. Voyons ce que me réservent les jours à venir…