Si le Petit Prince aimait s’habiller en fille, il s’appellerait Mehdi.
Mehdi « a des manières de fille. Elles sortent toutes seules. Elles lui échappent des mains. Il est trop tard quand il essaie de les rattraper. Mehdi ne peut pas refaire une même manière à l’envers et la remettre dans sa cage. »
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Mehdi est un petit garçon pas comme les autres, un rêveur qui appréhende le monde à sa façon :
« Parfois, Mehdi propose aux filles de s’ennuyer pour de faux. Chacun reste dans son coin en jouant la tristesse, on est dans ses pensées et il est interdit de parler, sinon on a perdu qu’est-ce qu’il ne faut pas inventer pour rêver tranquillement tout seul ! »
En plus du marron glacé, le rose bonbon est sa couleur préférée, comme le rose dont il se peint les lèvres pour aller à l’école.
Petit Prince trans. Mehdi n’a pas la langue dans sa poche. Et comme il se moque bien du qu’en dira-t-on, il ne se laisse pas décontenancer par les adultes :
« Mehdi, quel métier aimerais-tu faire quand tu seras grand ? lui a demandé une voisine sur le chemin de l’école. Il a répondu :
– Je veux vendre des bonbons.
– Mais ce n’est pas un métier pour les garçons !
Du tac au tac, Mehdi a rétorqué :
– Alors, Madame, pourquoi votre fils il en mange, des bonbons ? »
Dans cet éloge de la tolérance, la poésie de David Dumortier affleure à toutes les pages, délicatement illustrée par Martine Mellinette :
« Alors, Mehdi, tu mets du rouge à lèvres pour faire comme qui ?
– C’est pour faire comme les coquelicots. Voilà ce qu’il a répondu au psychologue.
– Et qu’est-ce qu’ils font les coquelicots ?
– Ils fleurissent avec du sang.
– Et toi, Mehdi, tu veux fleurir avec du sang ?
– Non, pas entièrement, juste du bout des lèvres. »
Il n’y a rien à ajouter, sinon que vous n’avez désormais plus d’excuse pour laisser les chaussures de vos enfants, petits-enfants, nièces, neveux, et filleuls, vides à Noël.
Mehdi met du rouge à lèvres, de David Dumortier
Cheyne – 48 pages