mcdonald-rafael On ne le répètera jamais assez : il ne faut pas se fier aux apparences.
En dépit de ses 191 pages, Rafaël, derniers jours, de Gregory Mcdonald, est un GRAND roman, de ceux qui laissent une trace indélébile dans l’esprit de ceux qui l’ont lu.

A peine trente ans, et pourtant Rafaël a déjà tout du raté.
Alcoolique chronique, illettré, chômeur, père de trois enfants, il vit dans le bidonville de Morgantown, aux abords de la décharge, d’où il tire de quoi survivre.
Un jour, l’opportunité d’un boulot se présente à lui : participer à un snuff movie, ces productions dans lesquelles viols ou meurtres ne sont pas feints, et qui se vendent une fortune sous le manteau.
Tandis que le producteur véreux vient de lui expliquer les tortures qui vont le conduire droit à la mort, il signe un contrat par lequel il échange sa vie contre trente mille dollars.
Quand Rafaël sort de chez le producteur, il ne lui reste plus que trois jours à vivre. Une avance de trois cents dollars en poche, son premier geste est d’aller acheter cadeaux et nourriture pour sa famille. De retour chez lui, il attire sur lui toutes les suspicions et toutes les jalousies des habitants du bidonville.

Un avertissement de Gregory Mcdonald conseille au lecteur sensible de sauter le troisième chapitre, dans lequel le producteur détaille froidement par le menu les souffrances qui vont être infligées à Rafaël.
Et pourtant, même si ce chapitre très cru est difficilement soutenable, la vraie violence n’est pas là où on l’attend ; elle s’immisce partout, sous de multiples formes : les conditions de vie bestiales des gens de la décharge, leur désespoir, le cynisme du producteur de film…
Rafaël est prêt à tout pour sortir sa femme et ses enfants de la misère, de l’alcoolisme, de la saleté, pour leur donner enfin espoir en l’avenir.

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On est touché par ce personnage qui n’hésite pas à se sacrifier pour retrouver sa dignité, par sa crédulité (car il est persuadé avoir fait une bonne affaire). Mcdonald évite tout pathos ou sentimentalisme dans ce roman, marqué du sceau de la noirceur et du désespoir.

Plus d’informations sur l’auteur ici.

Rafaël, derniers jours – Gregory Mcdonald
Traduction : J.-F. Merle – Éditions 10/18 – 191 pages